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Pour le 150e anniversaire de l’arrivée des premiers habitants permanents de Saint-Jean-Baptiste, une statue en bronze grandeur nature de deux des pionniers de Saint-Jean-Baptiste, Antoine Vandal et Raymond Rajotte, sera dévoilée le 13 septembre sur le terrain de l’église du village, au 151 rue Caron. Lire plus
Pour mettre sur pied cet évènement, le comité qui en avait la charge a pu compter sur l’aide et les connaissances de Paulette (Rose) Vermette. En effet, Paulette Vermette est l’arrière petite-fille d’Antoine Vandal, et une fine connaisseuse de son histoire familiale. « Mes parents était des passionnés de généalogie, explique-t-elle. Ils ont fait énormément de recherches sur l’histoire de notre famille. En 1982, mon frère Denis s’est aussi impliqué dans la recherche généalogique familiale. Et moi, j’étais en quelque sorte sa secrétaire. Je réunissais les documents. »
Si les recherches historiques ont longtemps été une passion familiale, c’est surtout « une curiosité personnelle » qui a poussé Paulette Vermette à se proposer comme consultante pour le comité en charge des célébrations du 150e. « J’entendais toujours ma grand-mère, Virginie Vandal, parler de son père Antoine Vandal. Je me suis dit que mes connaissances historiques sur mon aïeul pourraient être utiles. »
En outre, Paulette Vermette est également la cousine de Raymond Rajotte. « C’est plutôt drôle de se dire que j’ai un lien de parenté avec les deux hommes sur la statue! Antoine Vandal par mon côté paternel, et Raymond Rajotte du côté maternel. »
Mais une question se pose : pourquoi l’année 1869 est-elle considérée comme l’année d’arrivée des premiers habitants de Saint-Jean-Baptiste? « En réalité, 1869 est l’année pendant laquelle Antoine Vandal est arrivé au village pour s’installer de manière permanente. Bien sûr qu’auparavant, il y avait déjà des habitants à Saint-Jean-Baptiste, mais la population était surtout nomade. Les gens venaient, passaient quelque temps ici, puis ils repartaient. Antoine Vandal est le premier à s’y être installé définitivement. Sa maison était d’ailleurs toujours ouverte aux missionnaires et autres voyageurs ».
Si, en 1869, Antoine Vandal était l’un des premiers à vivre à Saint-Jean-Baptiste toute l’année, en 1872, soit trois ans après son arrivée, « le gouvernement a lancé une campagne d’encouragement auprès des Canadiens français à aller peupler le Manitoba, raconte Paulette Vermette. Par exemple, il avait offert 160 acres de terres aux nouveaux arrivants.
« Deux ans plus tard, en 1874, une chapelle a été construite à Saint-Jean-Baptiste, signe que les habitants s’installaient pour rester. Il a cependant fallu attendre 1877 pour voir la première église du village. Cela coïncide avec l’arrivée de nouveaux habitants venus du Québec. »
En effet, la descendante du pionnier rappelle qu’à Saint-Jean-Baptiste, deux cultures se sont mélangées dès les débuts du village : « On y a toujours retrouvé un savant mélange de culture métisse et canadienne-française de l’Est. »
Ce mélange est d’ailleurs symbolisé dans la statue du 150e anniversaire. « La photo d’Antoine Vandal et Raymond Rajotte qui a été reproduite à taille humaine est un très beau portrait d’un vieillard métis, Antoine Vandal, avec un jeune Canadien français, Raymond Rajotte. Elle représente parfaitement le jumelage des deux cultures à Saint-Jean-Baptiste. »
Ainsi, le 150e anniversaire du village de Saint-Jean-Baptiste sera le moment idéal de rappeler à tous le mélanges des cultures qui le fondent. Et pour Paulette Vermette qui a vécu toute sa vie à Saint-Jean-Baptiste, le dévoilement de la statue commémorative aura une saveur encore plus particulière.
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