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Originaire du Cameroun, Jean Chrysostome Nsima est arrivé à Winnipeg le 14 avril 2018 avec son épouse, Véronique Clarisse Mambo, et leurs trois enfants. Grâce à leur détermination et à l’aide d’organismes francophones, le couple est rapidement parvenu à s’établir et trouver des emplois qui se rapprochent de leur domaine d’expertise.
Véronique Clarisse Mambo était l’instigatrice du projet d’immigration. « Ma femme nourrit ce projet depuis l’enfance. Elle avait amorcé la procédure en 2010 pour immigrer au Québec. » Jean Chrysostome Nsima a commencé à vraiment s’engager dans le processus quand leur dossier a été refusé en 2014. « J’ai vu que ma femme était très affectée. Alors j’ai pris les choses en main et j’ai cherché d’autres options. »
Lors d’une session d’information initiée par le Gouvernement du Canada, Jean Chrysostome Nsima a ainsi découvert les autres provinces du Canada. « On avait retenu un programme d’immigration au Manitoba et un autre au Nouveau-Brunswick. En lisant plus en profondeur, le Manitoba nous semblait à portée de main. Les conditions étaient plus simples, et on avait déjà tous les documents. »
Jean Chrysostome Nsima a fait des recherches sur la province, la communauté francophone et les possibilités d’emploi. « J’ai contacté Brigitte Léger, la conseillère en immigration, qui nous a demandé de faire une visite exploratoire. Nous sommes venus pendant l’été 2016. On a trouvé que c’était très beau et que les gens étaient très accueillants. C’était paisible, et on se voyait y élever nos enfants. »
La famille Nsima a alors effectué la procédure de résidence permanente pour revenir s’installer définitivement au Manitoba en avril dernier. « Nous avons senti une différence avec notre première visite. En Afrique, on avait de la famille autour pour nous aider avec les enfants. Ici, on n’était que tous les deux, mon épouse et moi. On a dû apprendre à se débrouiller. »
Le choc culturel a été un autre obstacle à surmonter. « La façon de faire au Canada est bien différente de ce qu’on connaissait. Mais on s’est renseigné auprès des conseillers de l’Accueil francophone qui nous ont donné des astuces pour vivre ici. Puis quand on a commencé à chercher du travail, on a essuyé des échecs. Au départ, on n’arrivait même pas à obtenir d’entretiens. »
Le couple a donc approché le CDEM. « On a suivi des formations et des séances de travail pour savoir comment adapter notre CV au marché canadien. À partir de là, nous avons commencé à avoir des entretiens. Mais la langue restait une barrière pour moi. »
C’est en participant au Salon de l’emploi proposé par le CDEM que Jean Chrysostome Nsima a décroché son premier emploi. « J’ai été embauché dans une manufacture de production de glace. Quand je n’étais pas occupé, je faisais du bénévolat à l’Accueil francophone. Et je continuais à chercher un travail dans mon domaine. »
Au Cameroun, Jean Chrysostome Nsima était chef de bureau dans l’électricité. Son épouse était gestionnaire d’entrepôt et analyste financière. « Le CDEM m’a aidé à trouver une entreprise, Raysolar, qui cherchait un technicien bilingue dans l’électricité. J’ai commencé à y travailler le 7 août. Pour l’instant, je ne suis pas en pleine mesure d’utiliser la langue dans laquelle je travaille, mais mon équipe m’aide beaucoup et je sens que je fais des progrès. »
Jean Chrysostome Nsima et Véronique Clarisse Mambo sont à présent sur une liste d’attente pour suivre des cours d’anglais à temps partiel. « Le fait de parler français était déjà un avantage. En ne parlant que français, on peut déjà s’installer. Mais dans l’électricité, l’anglais est impératif. »
Après six mois au Canada, Jean Chrysostome Nsima est satisfait de sa situation. « Je ne regrette pas d’avoir quitté le Cameroun. Pour nous, les choses sont allées vite. On est arrivés très préparés et tout s’est enchaîné assez facilement. Le Manitoba est une bonne province avec beaucoup d’ouverture et beaucoup d’opportunités. C’est possible de faire ce qu’on veut. Et si on est parfaitement bilingue, c’est vraiment le top. »
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